[ENGLISH VERSION BELOW]
Le début et la fin se ressemblent toujours étrangement, 20 heures de voyage, souvent seul. Cette fois ci avec Fabrice Colombo à l’aller.
Je hais ce moment interminable mais dans un sens, il me fait du bien. Il me permet d’écrire, de réfléchir, vraiment réfléchir. Hé oué, quand le téléphone ne vibre pas toutes les 10 secondes c’est plus simple de se plonger dans un sujet.
On arrive assez tard le vendredi soir à Virginia Beach, tout le monde est déjà là. Loic et Axel viennent nous chercher, direction la douche et le lit.
Généralement la première nuit n’est pas la meilleure. Ceux qui dorment après 5h sont considérés comme des bons.
Petit dej’ au bord de la mer avec Loic, ensuite c’est direction le terrain d’entrainement pour un practice contre Houston Heat.
Le site est top, une armée de jeunes joueurs nous accueille avec le sourire. Ils nous remplissent les pots, ramassent nos pots sur le terrain, arbitrent, nous tiennent le chrono pour nous régler, ils ramassent les déchets, ils nous apportent de la glace, des pastèques. Du jamais vu. Un rêve, un luxe auquel on s’habitue beaucoup trop vite. Je ne les remercierai jamais assez pour leur aide et leur serviabilité.
Côté Paintball c’est moins flambant. Le réveil est cinglant, il n’a pas le goût de pastèque fraiche.
De mémoire, on se prend un 23 à 7.
Le genre de truc que l’on n’est plus habitué à se prendre en Europe.
Il fait chaud, beaucoup d’humidité, on a la tête sous l’eau toute la journée. Le bilan de la journée ?
Ensuite, c’est direction la plage, Beach volley à volonté.
On gagne un poil plus de points que la veille mais c’est pas encore ça du tout.
On jouait avec une ligne quasi Française et une ligne Russe, donc un point sur 2. Les russes avaient du mal mais nous, c’était pas vraiment mieux.
Sur ce layout je me suis retrouvé côté snake à jouer l’insert / l’attaquant. J’étais assez content de cette place, l’insert est une place assez complexe mais vraiment intéressante, l’attaque est assez classique mais loin d’être facile avec deux obstacles avant le snake très techniques à jouer. Un corner très puissant.
On débrief rapidement le weekend mais n’y a pas grand chose à dire, on ne joue pas très bien, on ne parle pas trop sur le terrain, on n’est pas performant individuellement. Une sorte de mélange qui fait que ça ne marche pas.
Lundi c’est off, j’en profite pour amener Fabrice et Axel à la Box de Crossfit la plus proche. Un WOD bien cardio, on se tue comme il faut histoire de bien récupérer pendant la journée dédiée au repos . (GG les gars).
Il n’y a pas de place au doute, chaque petite erreur est immédiatement sanctionnée.
Le genre de practice qui fait progresser à grands pas. On était vraiment heureux d’avoir la chance de faire partie de cette petite minorité de gens qui se fightent contre la crème du Paintball.
Axel qui jouait au début côté snake avec moi, a switché pour les voiles où il se sent beaucoup mieux et fait du dégât.
Mercredi Off.
Jeudi on se rend sur le tournoi, on s’enregistre et on se fait un petit practice d’une demi heure entre nous histoire de prendre nos marques, tirer de la bonne bille.
Friday is fight day.
On marque le point avec 10 secondes restantes et le dernier joueur d’Aftershock prend une pénalité majeure, ils partent à 3 sur le point d’Overtime. On gagne le match.
Personnellement je suis content d’être dans le Snake, j’ai de bonnes sensations.
On joue bien.
Je joue attaquant Snake avec Fabrice derrière moi et Loic au départ. J’ai l’habitude de jouer avec eux, on est performant à 3.
On va se manger un gros steak avec toute l’équipe et on profite.
Dans ma tête c’est le gros moment de doute.
Néanmoins j’y vais car c’est la seule chose à faire. Je prend mon courage à deux mains et je me dis la chose suivante : Tu as 1 minute pour marquer le point, toi seul.
Je pars charger le dernier joueur, je le tue dans le dos mais il me manquera 3 secondes pour égaliser.
On s’incline 3-4.
J’ai pris une belle leçon et j’apprends de plus en plus que les croyances limitantes sont notre plus grosse source de frein dans la vie.
Je manque de faire une belle action, je me sors d’un 1vs2 en allant dumper un joueur. Je me retrouve en 1vs1 et je le perds à cause d’un énorme manque de lucidité. Un truc incroyable. Je suis à 5 mètres du buzzer mais je n’ai pas la présence d’esprit d’y aller et évidemment je prends ma bille.
On gagne le match 8-3.
Let’s move on to Sunday Club.
Dimanche quart de finale contre San Diego Dynasty. Belle affiche !
J’ai décidé d’entamer le match en ne faisant pas le timide. Je veux être dans le Snake avant eux et je veux tuer des gens.
Ce quart de finale est à nous.
Le chateau de carte s’éffondre. 3-2.
Lorsque je recolle, je prends une bille à l’extérieur de mon obstable. Un tout petit bout de loader. Un frôlage qui casse et qui change le cours d’un match. Le genre d’erreur que je vais me ressasser des centaines de fois.
Tyler Harmon, joueur de chez Dynasty, fait comme moi contre Xfactor. Il prend son courage à deux mains et il y va. Il lui reste 45 secondes, 20 billes et il est seul face à deux arrières des plus solides dans le business. Den et Loic.
La magie opère.
Si il devait il y avoir une côte sur ce genre de situation, elle pourrait rendre millionnaire le fou qui aurait parié sur Tyler.
Tyler fait un super shoot sur Den et buzz. Il égalise à 3-3 et il reste 19 secondes de jeu.
Dans les Pitts c’est le chaos, on est abassourdi. Je suis choqué de ce que je viens de voir. Je suis choqué qu’on vienne de jeter notre ticket pour la demi finale à la poubelle. Il faut tout refaire et les mouches ont changé d’âne.
C’est fait. On est Out. On vient de check-in direction la France. Comme ça.
5 minutes de silence complet dans les Pitts. On va serrer les mains et on réalise doucement de ce qui vient de nous arriver.
Ils se sont retrouvés dos au mur telle une bête blessée. Et là, on leur a ouvert la porte.
Je regrette. J’apprends.
I had it and I blew it.
YourDecision
KCoulm
The beginning and the end often happen to look alike, a 20 hour trip, most of the time alone. This time I had Fabrice « Tavarez » Colombo alongside myself on the way to the US. I do hate this never-ending moment but in a way it does help me. It allows me to write, to think, deep thinking. Yeah, when your phone doesn’t ring every 10 seconds it is much easier to go deeper into a subject.
We arrive quite late in Virginia Beach, the team is already there. Loic and Axel come to get us, shower then bed. Commonly known, the first night isn’t the best one. The ones sleeping past than 5am are admired by their team mates.
Breakfast next to the beach with Loic, then we head to the practice field for a day with Houston Heat
The field is great, a bunch of young players welcome us with a bright smile. They fill our pods, get our pods after the points, ref, help us to chrono, bring us ice, watermelon. A kind of dream. A luxury we get used to way too quick. I can’t thank them enough for their help and usefulness.
Paintball wise things are not as bright. The waking up is biting, it does not taste like fresh watermelon)
Houston Heat is a top team worldwide, they started preparing a few days ago. They know the layout better than we do, their jetlag is behind them and their paint is slighly better than ours. (Couldn’t find more excuses)